Afin de vous aider à minimiser les symptômes, je vous donne quelques conseils pratiques que j’utilise moi-même dans mon quotidien alimentaire.
Certains vous paraîtront compliqués à mettre en place, car vous aurez à changer vos habitudes mais au fil du temps vous y verrez du positif.
Respecter les mécanismes de la digestion
Il est important d’écouter son corps et de connaître son fonctionnement.
On a tous eu l’occasion de voir des articles nous conseillant de mâcher 40 fois l’aliment avant de l’avaler ou quand boire l’eau durant le repas etc… De bons conseils à prendre en considération, mais rien n’empêche de s’en approprier d’autres ou de s’en créer car chacun d’entre nous fonctionne différemment.
Voici ceux que je vais vous proposer et qui pour ma part, sont importants à prendre en considération afin de minimiser les effets négatifs de la maladie de Gilbert
1. Mangez des crudités ou salade au début de vos repas ;
2. Il est important de prendre des repas composés de peu d’ingrédients pour aider notre système digestif à mieux digérer. Cependant variez vos aliments d’un repas à l’autre ;
3. Prenez le temps de manger et surtout de mastiquer. La digestion commence par la bouche avec la salive qui transforme l’amidon en sucre ;
4. Ne pas consommer d’alcool, de café, thé ou boisson tonique qui augmente la sécrétion gastrique défensive ce qui est nuisible à une bonne digestion
5. Pour au contraire favoriser une bonne digestion assurez vous de manger dans une atmosphère reposante et dans le calme émotionnel ;
6. Éviter de vous suralimenter. En cas de suralimentation les aliments auront tendance à simplement traverser votre tube digestif. Il est préférable de manger en quantité suffisante, ni trop, ni pas assez, pour que votre corps puisse digérer et assimiler au mieux vos aliments ;
7. Ne pas vous forcer à manger. Si vous êtes fatigué, stressé, très constipé, ou en diarrhée, mal à l’aise ou que vous n’avez simplement pas faim, etc… Vous pouvez exceptionnellement sauter le repas, prenez juste de l’eau ou/et des jus de légumes verts crus ou cuits ; néanmoins prenez attention à éviter les jeûnes de plus d’½ journée car le jeûne provoque l’aggravation des symptômes de la maladie de gilbert.
8. Dans la mesure du possible consommer des aliments à une température autour de 37°. Effectivement les enzymes digestives ont du mal à fonctionner dans le froid ou la chaleur excessive. (comprendre les saison – possible de manger plus froid printemps/été ; possible de manger plus chaud automne/hiver)
La diminution des symptômes et du mal-être lié à la maladie de Gilbert ne reposent pas uniquement sur le mécanisme de la digestion, mais aussi sur ce que nous mangeons.
Vous avez dû l’entendre souvent le slogan “Évitez de manger, trop gras, trop sucré et trop salé” et je ne peux qu’être en accord avec cette phrase.
4 repas par jours
Ce n’est pas une obligation, mais pour les personnes atteintes de la maladie de gilbert il nous est souvent préférable de faire 4 petits repas par jour, plutôt que 2 ou 3 plus gros.
A contrario, il n’est pas favorable d’effectuer un jeûne, surtout s’il dépasse la demi journée car cela peut provoquer des poussée d’ictère chez les porteurs de la maladie de Gilbert.
Ne pas manger trop sucré
Le sucre est le pire ennemi du foie avec l’alcool. Ne pas manger trop sucré peut signifier beaucoup de chose.
1. Arrêtez de manger des sucreries, bonbons, petits biscuits, confitures, crème glacé, etc… et arrêtez de boire des sodas, jus de fruit industriel et autres boissons sucrées.
2. La charge en sucre des aliments est indépendante du goûts sucré. Il vous faut donc limiter, ou mieux, arrêter tout type de produit raffiné, comme le pain blanc, les pâtes blanches et le riz blanc. Quand vous achetez des céréales, il est important de choisir des aliments le plus complet possible. Une bonne astuce est de ne pas forcément faire confiance au grosse étiquettes “…. Complet !” mais de regarder sur le tableau nutritionnel, au dos des produits que vous voulez acheter, et de comparer le ratio entre les glucides et les fibres.
Utilisez la règle du 5/1 : le ratio entre les glucides et les fibres doit être de 5 ou moins. (par exemple des pâtes à 60g de glucide pour 100g avec 12g de fibre pour 100g. soit 15/3=5 c’est bon ces pâtes sont vraiment « complètes »)
Malgré la règle du 5/1, il est toujours préférable de manger les aliments le moins transformé possible, « les graines intactes », il a une très grande différence entre des aliments entiers et transformés (comme les farines, même si l’aliment est dit complet) l’organisme assimile l’aliment de manière très différente. Les aliments sont alors digérés plus complètement et plus rapidement laissant ainsi peu de déchets à la flore intestinal bénéfique au colon.
Choisir des aliments complets vous permet, en plus d’améliorer votre santé, de diminuer votre sensation de faim et d’améliorer votre transit intestinal.
3. Mangez régulièrement des aliments crus et privilégiez des modes de cuisson douces et sans graisse ajoutée. Cuire ces aliments modifie sa composition. Les températures trop élevés augmentent l’impact sucré des aliments. Les cuissons idéales sont :
😊 A privilégier : à l’eau, à la vapeur ou en papillote ;
😐 En second plan : la plancha (mettre peu de graisse, le moins possible), le four (éviter de dépasser les 220°), mijoté (éviter de laisser le plat mijoter trop longtemps) ;
😟 A oublier les grillades et fritures ! (oui les chips aussi).
4. Consommer des féculents – en quantité contrôlée – à tous les repas pour augmenter la satiété. Supprimer si possible les féculents lors du repas du soir surtout si vous manger de la viande au du poisson pour vous éviter une mauvaise digestion.
Ne pas manger trop gras
1. Comme cité ci-dessus, ne pas rajouter de graisse pour la cuisson.
2. Ne mangez pas de charcuterie, de viande trop grasse de manière général. Choisir les parties maigres des animaux que vous voulez consommer, sans chercher à les supprimer. Il est important de ne pas trop consommer de graisse saturée.
3. Si possible ne consommez pas d’huile, privilégiez les graisses provenant de produit complet (noix, purée d’amande complète, poisson…). Si vous devez utiliser un filet d’huile pour une cuisson de type plancha, utilisez une huile d’olive ou d’amande en prêtant attention à ne pas dépasser les 180° ou l’huile de tournesol en ne dépassant pas les 150° pour que l’huile ne tourne pas. Pour agrémenter une salade privilégier l’utilisation d’huile de 1er pression à froid (huile de noisettes est une des meilleures huiles pour le système digestif ainsi que pour la peau. Néanmoins privilégier les aliments bruts comme dit plus haut)
Éviter les “aliments santé” qui ne le sont pas
Aujourd’hui de nombreuses personnes prennent conscience de l’importance de faire attention à sa santée.
Cette tendance devient un argument de vente et le marketing autour des produits dit “santé” grandi. Malheureusement, certaines marques utilisent l’argument santé à tort (pour ne pas dire malhonnêtement). Il devient alors parfois facile de se faire piéger avec des produits inadaptés à notre maladie et notre santé.
A éviter donc : la Margarines (composé à base d’huile hydrogénées), biscottes, assaisonnement allégés ( souvent allégés en huile mais chargé en additifs, conservateurs, pas très naturel donc…), barre de céréales, les céréales pour enfants (trop sucrées), boissons pour le sport (préférez préparer votre boisson vous même) galettes de riz soufflé, aspartame et autres substituts de sucre.
Buvez régulièrement
Boire régulièrement est important pour le fonctionnement du corps et pour réduire votre acidité. Choisissez idéalement de boire une eau pure de type Mont Roucous ou de l’eau du robinet préalablement filtrée.
L’eau du robinet peut être très riche en chlore dans certaine région de France. Le chlore peut détériorer votre flore intestinale. Pour vous aider à connaître la qualité de l’eau de votre robinet en France, voici une carte interactive du réseau français :
Carte intéractive de la qualité de l’eau en france :
https://www.quechoisir.org/carte-interactive-qualite-eau-n21241/
Éviter les polluants alimentaires
- Privilégiez le BIO ou l’agriculture responsable
- Évitez les laitages et limitez les autres produits animals
- Préférez consommer les petits poissons type maquereau ou sardine, moins touchés par la pollution et les métaux lourds
- Ne pas consommer de graisse chauffée car elle transforme les aliments chauffés créant des toxines pour la plupart.
- Cuisinez dans des poêles au matériaux nobles (céramique, fonte etc…)
- Éviter l’utilisation du micro-onde si possible
Le cas du lait et des laitages
Les laitages ne sont pas obligatoires pour vivre en bonne santé.
La consommation de lait n’est pas indispensable à un apport suffisant en calcium. Effectivement les laitages ont une bonne teneur en calcium mais sont très riche en acide gras saturé. Un excès en acide gras saturé peut nous provoquer des désagréments dus à notre maladie.
Les légumes, légumineuses oléagineux contiennent souvent moins de calcium absorbable par l’organisme mais peuvent être consommés en plus grande quantité. Les poissons contiennent généralement beaucoup de calcium et ont, en plus, l’avantage d’avoir un bon taux d’absorption.
Sur ce tableau vous pouvez vous faire une idée des apports en calcium des aliments et leurs taux d’acide gras saturé :
Aliments | Teneur en calcium pour 100g – en mg |
taux d’absorption |
calcium absorbable en mg |
% d’acide gras saturé |
lait | 120 | 32% | 38,4 | 0.6 |
yaourt lait entier nature | 170 | 32% | 54.4 | 3.9 |
Fromage (moyenne) | 574 | 32.1% | 184.2 | 16 |
beurre | 24 | env 30% | 7.3 | 51 |
choux chinois | 281 | 39.6% | 111.3 | 0.02 |
brocoli | 50 | 54.6% | 27.4 | 0.07 |
haricot blanc | 103 | 21.8% | 22.4 | 0.1 |
Amande | 286 | 21,2% | 60.6 | 4.2 |
sardine | 382 | env 30/40% | env 133 | 1.5 |
D’autre part, le lait et les laitages, principalement de vache, peuvent provoquer certains problèmes tel que détruire notre flore intestinale dû aux hormones naturellements présentes ou non dans le lait et certaines études démontrent des effets inflammatoires du lait.
La diminution des produits laitier peut aider les personnes atteintent de la maladie de Gilbert. Je vous propose d’essayer par vous même 🙂
En conclusion :
- Si vous avez fini votre croissance et avez une alimentation adaptée, vous pouvez sans problème avoir votre dose de calcium journalière sans consommer de produits laitiers.
- Si vous désirez changer votre alimentation, ne supprimez pas du jour au lendemain votre consommation de produit laitier. Tout changement de régime alimentaire doit se faire progressivement. Commencez d’abord par incorporer dans votre alimentation plus d’aliments riches en calcium, puis réduisez votre consommation de laitage. Vous pouvez aussi fonctionner par étape en ne consommant plus de lait de vache mais seulement de chèvre ou brebis (ce qui est déjà une très bonne chose)
Organisation et plaisir
Revoir notre mode vie alimentaire, ne rime pas avec “manque de plaisir gustatif” ou “organisation démesuré”. Il y a plusieurs possibilité pour agrémenter les plats tout en intégrant ce nouveau mode de vie, comme :
Le changement de votre alimentation doit se faire par étapes pour laisser le temps à votre système digestif de s’adapter, fonctionner par étapes avec de petits objectifs pour commencer.
– Utiliser des épices et autres aromates pour donner du goût à vos préparations
– Faites des menus pour la semaine et effectuez les courses correspondantes à l’avance
Je sais que lorsque nous avons mal quelque part et que la douleur persiste et ne s’atténue pas, nous avons tendance à nous tourner vers de l’auto-médication. Sauf que les médicaments comme le doliprane ou le paracétamol et autres, à consommation régulière entraîne un dysfonctionnement du foie qui a du mal à faire évacuer toutes les toxines.
Notre foie étant déjà sensibilisé, rajouter un facteur défavorisant son fonctionnement ne nous aide pas à nous sentir mieux
Éviter l’utilisation de palliatifs supposément utile à la diminution de nos symptômes
En effet, chercher à utiliser des traitements, des cures ou autres moyens supposément curatifs est généralement inutile pour ces 3 raisons :
– Ils n’atteignent pas les causes des maux
– Ils peuvent devenir néfastes car ils nous permettent de continuer de mal vivre et d’augmentent l’affaiblissement du corps
– Ils peuvent même devenir dangereux, en altérant localement ou sur des régions de l’organisme de manière irréversible certains de nos organes responsables de l’élimination des poisons (foie, reins, poumons, peau…).
En exemple nous pouvons citer le bicarbonate de soude qui nous est souvent proposé pour soulager notre hyperacidité. Le bicarbonate de soude neutralise l’acide chlorhydrique en excès dans l’estomac, mais il a aussi pour action d’altérer la pepsine (enzyme digestive), le suc gastrique et certaines vitamines des aliments.
En prendre ne nous soigne pas mais soulage les symptômes pendant quelques temps avant de rendre nos symptômes plus pénibles et plus marqués.
Nous pouvons observer d’autres effets néfastes, du même ordre, sur la surutilisation de toute pratique visant à supprimer des symptômes et à exciter l’organisme tel que certaines tisanes, préparations, médicaments, boissons toniques, anti-diarrhéiques, déconstipant, bismuth, charbon digestif, agar-agar, psyllium, l’huile de paraffine, les cures de citron peuvent être dommageables au tube digestif. L’aspirine, les corticoïdes, les anti-inflammatoires non stéroïdien peuvent avoir d’autres effets indésirables etc…
Après l’utilisation excessive de tels produits sur plusieurs semaines ou mois nous devons changer de produits car ils n’agissent plus ou plus assez, ils sont devenus inefficaces. En vérité, ils n’ont jamais eu de réelles valeurs.
Ce sont pour la plupart des poisons que l’organisme doit rejeter par des sécrétions digestives de défense.
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